Alain Ferranti Artiste peintre

Sfilatagapi – 1993 - acrylique sur bois - 75x100 cm

Ce titre est le mélange de 2 mots, «Sfilata» qui en italien signifie «Parade» et «Agàpi» qui en grec ancien voulait dire «l’Amour divin».

C’est la parade amoureuse des dieux, ceux que je nomme les grands anciens en référence aux entités extra-terrestres crées par Howard Philip Lovecraft dans ses nouvelles.

La parade amoureuse des grands anciens va donner naissance à de multiples formes de vie sur terre. C’est pour moi comme si deux immenses personnages interprétaient une danse de séduction devant un vaste rideau rouge. C’est ainsi que je conçois le ballet amoureux de ces ancêtres de la vie terrestre. Les premières amours des grands anciens venus du cosmos pour fertiliser notre planète est un spectacle. Il est une forme primitive et théâtrale de la création du monde.

Nessos Ardentum

Les peintures qui ont précédé celle-ci représentaient majoritairement des végétaux : arbres, racines, branches. Cette œuvre marque une étape car elle est issue d’une fusion entre ces formes végétales et d’autres éléments, d’origine animale. Il s’agit là de la naissance d’une île, d’un univers mi-animal mi-végétal, à laquelle plusieurs spectateurs assistent, tout en y participant eux-mêmes. Ce phénomène a lieu dans un fort contraste de couleurs de feu et d’eau, comme une éruption à la fois minérale et organique. On y trouve une référence à une sorte de théâtre d’ombres, qui raconterait une légende liée à la création d’un monde.

«Nessos», du nom d’un célèbre centaure de la mythologique grecque, évoque pour moi l’hybridation ou la mutation, qui produisent tant de formes de vie extraordinaires.

«Ardentum» se réfère au feu ardent de la création. Ce feu est aussi celui qui consume mon âme et représente ma passion pour la peinture, grâce à laquelle j’évoque le mystère de la présence de la vie sur terre.

Memoria genesis
C'était au temps du rêve. Un temps très ancien où  toutes les formes de vie, telles que nous les connaissons, n'étaient pas encore différenciées. Un temps si lointain que végétal, minéral et animal se distinguaient à peine... C'était les prémices du monde à venir, surgissant de la boue originelle. Un temps où le mot évolution venait à peine de naître.  

Majester Anatrium 65x50cm 2019

Cette peinture a été réalisée en parallèle à un processus de modelage en cire, dont l’objectif est de produire des œuvres en bronze. Cela m’a entraîné à représenter une figure statique, quasi sculpturale.

« Majester » l’entité ici représentée pose en majesté, comme un personnage central, imposant, sacré. Elle règne sur un monde mi-animal mi-végétal, qui gravite autour d’elle entre ombre et lumière. Je la nomme aussi « Anatrium » qui est née du mélange de 2 termes. L’un est le mot canard, «anatra» en italien. Il représente l’aspect animal, que je retrouve dans certaines formes évoquant un bec de palmipède. L’autre est le mot «atrium» cette cour intérieure des maisons romaine. Je le perçois comme un espace délimité par la lumière, qui enveloppe la forme centrale. C’est pour moi comme une statue trônant dans un lieu intime, ma «maison esprit».

Gapanthe et Léore 89x116cm 2019

L’intention était de faire une peinture lumineuse, et sur une grande toile, afin d’adapter la série d’œuvres que je réalise actuellement à un plus grand format.

Cette peinture est comme une rencontre entre deux règnes, animal et végétal. Il s’agit d’une conversation entre deux entités, qui comme l’indique le titre, Gapanthe et Léore, pourrait évoquer un conte mythologique, une légende liée à la création de l’univers.

Les couleurs se mêlent et créent dans le tableau un mouvement, qui suggère la naissance d’un monde.

Cette œuvre, comme toutes celles de la série que je réalise actuellement, est représentative de mon travail, car il y revient toujours le besoin de représenter l’aspect fantastique et divin de la nature.